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Le métier de Thanadoula

La Thanadoula ou "Doula de fin de vie" est une accompagnante émotionnelle et relationnelle de la fin de vie, du deuil et de la résilience

Fil d'or circulaire et coloré
Une doula de fin de vie avec une personne âgée, souriante

La Thanadoula une personne ressource qui accompagne avec amour, compassion et tendresse la personne en fin de vie et son entourage. Elle offre un soutien émotionnel, informationnel et organisationnel. Elle ouvre des espaces de parole et d'écoute, invite à l'ouverture du cœur pour apporter plus de sérénité dans la tempête émotionnelle d'une famille. Elle aide à pacifier cette étape de la vie. Elle accompagne ensuite les obsèques et le deuil des proches. La Thanadoula accompagne aussi les deuils de vie sur le chemin de la résilience.​

 

Elle intervient sur demande de la famille ou de la personne en fin de vie, au domicile, à l'hôpital, en EHPAD et en structures. Elle reçoit aussi en cabinet. Son intervention peut être recommandée par les soignants du libéral et le médecin traitant.

 

L'accompagnement de la Doula est non médicalIl ne se substitue pas à une prise en charge médicale ou psychologique.

Mon approche

Portrait de Marjorie Michau, doula de fin de vie et fondatrice de Fil d'Or Accompagnements

Marjorie Michau

Doula de fin de vie

Accompagnements

dans le Var (83)

et les Bouches-du Rhône (13)

Avec douceur et empathie, j'accompagne les derniers moments de la vie sur terre. Dans l'énergie du cœur, je propose des espaces de paroles et d'écoute pour que se déposent les angoisses et les questionnements, pour que l'autre chemine. J’ouvre mes bras de "maman universelle" pour réconforter, accueillir et entendre la personne vulnérable là où elle en est, marcher à ses côtés, être le témoin de ce qu'elle traverse. 

 

Nous avons tous peur devant la mort, face à son grand mystère. Mourir, est-ce devenir encore ? Dans l’infini respect des croyances de chacun, j’invite au lâcher-prise qui conduit vers soi, à rejoindre l'espace du cœur. C’est à cet endroit que, souverain, l’autre peut s’ouvrir à ce qui nous dépasse. Il ne s’agit pas de comprendre le mystère de la mort, mais de s’y abandonner, en puisant notre force dans l’espérance. Mourir, c’est comme naître, à l’autre bout du spectre de la vie. Le corps sait quand l’esprit s’abandonne. En Angleterre, les Thanadoulas d’ailleurs sont surnommées "Soul midewife" (Sage-femme de l'âme). Nous accompagnons cette « ultime mise au monde de l’homme avant de disparaître » (Michel de M'Uzan). 

Offrir un chemin d'espérance, c'est ouvrir un espace,

une fenêtre indispensable à l'humain avant de partir.

Marie-Christine Laville​

 

Avec bienveillance et amour, je vois l’autre au delà du corps souffrant, dans toute son humanité et son histoire. Être Doula, c’est reconnaître la courageuse aventure de sa marche terrestre. C’est inviter l’autre à se retourner, à faire un pas de côté et revisiter sa vie sous un jour nouveau. Dénouer ce qui doit l'être, pardonner ce qui peut l’être, dire ce qui doit encore se dire. Toucher la gratitude et la paix en nous. Être Doula, c’est « accueillir la transformation profonde de l'être qui peut éclore avant de quitter ce monde. » (Marie de Hennezel)

Tisser un fil de lumière et d’amour sur sa propre histoire, faire éclore la joie du coeur et quitter ce monde apaisé. Libérant de surcroît ceux qui restent et les générations futures.

La fin de vie, dans son extrême fragilité, permet un état d’être nouveau. La conscience se déploie, les sens s’aiguisent, notre monde intérieur s’agrandit. J’invite l’autre à regarder avec la profondeur du regard, à toucher la préciosité de l'existence, de l’ici et maintenant. Tant que la vie est là, il y a la richesse, la beauté, l’intensité, l'amour. C'est remettre le sacré au centre, c’est célébrer la vie en nous, jusqu’au bout. Et quand, progressivement, la conscience rejoint le voile de l’invisible, la Doula accompagne cette dimension subtile. Par la douceur des mots et la reliance du cœur, elle invite l’autre à s’abandonner au processus, dans la confiance.

 

​​La Thanadoula est dans le partage du cœur, elle accompagne le sacré en célébrant la préciosité de la vie, elle tisse un chemin de beauté et de douceur pour apaiser la souffrance des vivants.  

Si mon rôle est d’apporter un soin de pleine présence à celui qui s’en va, j’accompagne aussi les proches et les familles. Chaque accompagnement est unique, selon les besoins et désirs. Dans le séisme que représente la fin de vie d’un être aimé, j’aide les proches à y voir plus clair, à écouter leurs émotions et leurs limites, à prendre soin d’eux. J’apporte de la douceur dans les relations, de la médiation. J’ouvre un espace de sécurité dans lequel les proches s’autorisent à « être » pleinement avec celui qui quitte ce monde. D’un point de vue pratique, j’aide aussi à organiser et coordonner la prise en charge de l’être aimé. Je partage mes connaissances et mes outils, informe sur les droits et la loi relative à la fin de vie. À l’approche du décès, j’accompagne entre discrétion et infini tendresse, de jour comme de nuit. Lorsque la mort survient, je soutiens les rituels : toilette pour un ultime « prendre soin », la veillée du corps, les derniers adieux. Les rituels agissent comme un baume sur le cœur de ceux qui restent. J’aide à organiser les obsèques, propose des cérémonies d’adieux selon les souhaits, officie comme maître de cérémonie pour honorer la vie de celui qui quitte ce monde. Témoin de cette étape de vie douloureuse, je continue d’accompagner les proches dans la traversée du deuil.​

 

Je viens toucher chez l’autre un essentiel qui l’humanise,

je tisse un pont entre les vivants et les morts

Marie-Christine Laville​

La mort est un processus naturel. Elle fait partie du cycle de toute vie sur terre. La société et les médias nous en détournent en prônant l’illusion de la jeunesse éternelle. En mettant la mort à l’écart de nos vies, on la fantasme, on l’imagine telle qu’elle n’existe pas, diabolisée sous le prisme de la peur. Les Doulas ont pour mission de remettre la mort au centre de la vie. En la vivant au contact de nos proches, elle reprend sa dimension sacrée. Elle redevient naturelle, concrète et participe à nous rappeler la préciosité de notre existence, nous invitant à honorer la vie en nous chaque jour. A l’opposée de la peur entretenue par le système, se situe l’amour. C’est cette énergie de l’amour qui permet l’ouverture, d’accueillir la mort comme faisant partie intégrante de la vie. Je contribue humblement à cette transformation collective en animant des cercles de parole et d’informations autour de la mort, par la diffusion d’informations et de pistes de réflexions sur les réseaux sociaux, par la prise de parole lors d’évènements de sensibilisation.

Logo de l'Institut deuils - doulas de fin de vie France

Merci à Marie-Christine Laville, formatrice de l’Institut Deuil Doula Fin de Vie, de m’avoir partagé les convictions intimes qui fondent son engagement de Doula. Merci pour la justesse de ses mots qui, tissés aux miens, ont permis à ce texte d’éclore.

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Qui la Thanadoula accompagne-t-elle ?

  • Les personnes en fin de vie de tout âge (de l'enfant à la personne âgée) dans le cadre d'une maladie ou d'une mort naturelle.

 

  • les proches aidants et toute la famille, individuellement ou en petits groupes, selon les besoins et les âges.

 

  • Les personnes endeuillées pendant cette longue traversée, suite à la perte de l'être aimé. Elle accompagne également les parents et la fratrie lors du deuil périnatal.

 

  • Tous les deuils de la vie. On parle alors de chemin de résilience. Elle accompagne les personnes qui vivent un choc ou une rupture de vie : une séparation, la perte d'un emploi, une maladie, un accident. C'est une forme de "mort à soi-même" et un processus de deuil à traverser pour renaître.

Comment s'inscrit-elle dans le maillage palliatif ? 

La Thanadoula a un rôle complémentaire de celui des autres acteurs de soins palliatifs. C'est un partenaire de soin dans le "prendre soin".

  • Elle soutient et soulage les professionnels du libéral : médecin, infirmières, aides soignantes, kinésithérapeutes, auxiliaires de vie (etc.) en épaulant les proches aidants dans l’organisation et la coordination de la prise en charge au domicile et à travers l’atmosphère qu’elle participe à créer.

  • Elle peut être facilitante dans la mise en place de la prise en charge au domicile, en phase palliative ou non, car elle épaule administrativement les proches aidants. Elle connaît les dispositifs existants sur le territoire, est en lien avec les CPTS, DAC, SIIAD et CCAS et les assistantes sociales.  

 

  • Elle peut être un appui pour le travail du psychologue. Elle ouvre des espaces d’écoute pour que la personne accompagnée se dépose, chemine. Elle a un rôle de confidente. Dans la cicatrisation du deuil, ce temps d’écoute et d’accueil est précieux en complément du travail psychologique, parfois même pendant plusieurs années. 

 

  • Quelle différence entre le rôle de la Thanadoula et celui du bénévole d’accompagnement ? Son engagement - en terme de temps et de proximité - et de périmètre d’actions. Nous avons en commun cet élan du cœur qui nous conduit à accueillir l’autre sans jugement et à lui apporter le soin de l’écoute. La doula peut également apporter un soutien administratif et organisationnel, de la médiation familiale, aide à la rédaction des directives anticipées, du testament spirituel. Elle est présente à tout moment pendant les derniers mois/jour de vie, de jour comme de nuit. Elle peut soutenir les derniers instants, accompagner la toilette mortuaire, la veillée du corps et les cérémonies des obsèques, des rituels. Cependant, les bénévoles peuvent tout à fait intervenir auprès d’une personne accompagnée par une Doula. La rencontre de l’autre est toujours une richesse !

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Le saviez-vous ?

L'appellation Thanadoula provient de "Thanatos", personnification de la mort dans la mythologie grecque, et de "Doula" qui désigne à l'origine une esclave, puis une servante.

 

Depuis la Grèce antique et dans de nombreuses cultures, la Doula est "la femme qui aide". Elle accompagne "l'entrée et la sortie du monde" au sein de sa communauté.

 

La Doula de fin de vie, dite "Death Doula" apparaît aux États-Unis en 2003 dans une unité de soins palliatifs. Le métier s'est développé depuis dans plusieurs pays : États-Unis, Angleterre, Canada, Australie, Mexique, Belgique et Suisse avant d'arriver en France en 2021.

En pratique...

À la demande de la personne en fin de vie ou de la famille, la Thanadoula peut :

​​

  • Offrir un soutien émotionnel : écoute, présence, soutien, parole de réconfort avec amour et tendresse

  • Offrir des prestations administratives pour épauler les aidants

  • Aider à la coordination selon les besoins (visites, services médicaux) 

  • Proposer ou solliciter des aides complémentaires 

  • Accompagner aux rendez-vous médicaux

  • Aider à la rédaction des directives anticipées et du projet de fin de vie 

  • Informer sur les droits de la personne en fin de vie et des aidants 

  • Proposer des outils, partager ses connaissances sur la fin de vie et le deuil

  • Proposer des espaces de médiation pour fluidifier la relation entre aidants 

  • Favoriser le bien-être de la personne : toucher massage, relaxation, méditation

  • Accompagner la vie spirituelle dans le respect des croyances de chacun :  rituels, lecture, rédaction d'un testament spirituel, visualisation, prière

 

Au moment du décès, la Thanadoula peut :

  • Épauler la personne en fin de vie et ses proches, de jour comme de nuit

  • Organiser la veillée du corps, le rituel funéraire, selon les volontés du défunt et en accord avec la famille 

  • Veiller au respect des souhaits du défunt  

  • Conseiller les proches lors du décès et des obsèques 

  • Intervenir comme maître de cérémonie lors des obsèques

  • Organiser un rituel, une cérémonie d'adieu, une cérémonie du souvenir 

  • Soutenir le deuil des proches 

​Et aussi :

  • Ouvrir des espaces de paroles et de partages, des cafés /rando deuil  

  • Sensibiliser autour du sujet de la mort, en proposant des interventions (cercles de paroles, conférences/débats, intervention dans les écoles, dans la presse…) 

  • Accompagner la perte d'un animal de compagnie

Pastel dégradé

Tous les accompagnements Fil d'Or :

À votre domicile, à l'hôpital, en EHPAD, en structures et en cabinet à La Seyne-sur-Mer

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